C'est le combat martial. La compétition pure. En randori, un partenaire peut projeter autant de fois que les circonstances le permettent. En shiai, une seule attaque réussie donne la victoire définitive à Tori. Ce sera par projection, immobilisation de trente secondes, ou abandon d'Uke sur clé ou strangulation, Parfois, certains shiais exigent de la part du vainqueur deux victoires. Ce sera alors à celui des deux adversaires qui totalisera les deux points le premier. Un shiai dure en moyenne quatre minutes. Mais selon les types de shiai et les circonstances, le combat De durer jusqu'à vingt minutes!
Le shiai courant par lequel passent toutes les ceintures noires est le tsuki-nami-shiai. Il s'agit de compétitions mensuelles organisées dans chaque pays pour l'obtention des dans. Le premier de ceux-ci est celui des ceintures marron postulant la ceinture noire. Il se déroule comme les suivants et a les mêmes particularités : tous les combattants sont de même grade; ils se présentent sur le bord du tapis et prennent la position seiza. L'ordre de passage- des combattants est désigné par tirage au sort. Les deux premiers combattants de la « ligne» se lèvent, occupent le centre du tapis et se saluent. Au signal de l'arbitre, les deux adversaires s'avancent l'un vers l'autre et se saisissent en kumi-kata : le shiai commence. Le vainqueur reste sur le tapis et reçoit le combattant suivant. S'il est à nouveau vainqueur, il reste toujours sur le tapis et reçoit le troisième adversaire. Au cinquième, il est déclaré batsugun, c'est-à-dire que son efficacité en combat est jugée suffisante pour se présenter à l'examen des grades. Mais dans le cas où il serait battu au troisième combat, par exemple, les deux premiers points lui restent acquis et seront additionnés aux autres, récoltés dans les prochains shiais. Dans ce cas, les points gagnés non consécutivement devront atteindre le total de dix au lieu des cinq consécutifs.
Ces fameux points nécessaires à tout grade pour passer à l'échelon supérieur peuvent être gagnés dans les autres types de shiais officiels.
Le plus classique d'entre eux est le kohaku-shial, mieux connu sous le nom de « rouges et blancs », il s'agit ici de la rencontre de deux lignes (les rouges et les blancs). Le premier de chaque ligne rencontre son vis-à-vis. Le vainqueur reste sur le tapis et rencontre le second de la ligne adverse et ainsi de suite. Une particularité de ce shiai : les premiers combattants sont des gradés inférieurs et les derniers, des gradés les plus élevés. il est donc possible qu'un premier dan particulièrement efficace rencontre jusqu'à des 3e ou 4e dan. Cela s'est vu au Japon, où un jeune premier dan parvint à battre consécutivement dix-sept adversaires.
Sa promotion fut immédiate et de plus d'un dan!
Après ces deux formes traditionnelles de shiai, nous entrons dans le domaine de la compétition sportive.