Il existe plusieurs moyens d'améliorer la condition physique et mentale du judoka, et partant, son efficacité au combat. Certains de ces moyens sont indispensables; d'autres, moins impérieux, n'en restent pas moins des éléments importants de réussite. Ces derniers moyens deviennent également nécessaires à partir d'un niveau technique élevé.
En divisant ces divers auxiliaires suivant leur degré de nécessité, nous obtenons trois grandes classes: les auxiliaires de bases, les auxiliaires complémentaires et enfin, les auxiliaires supplémentaires.
Les premiers forment l'entraînement obligatoire de tout athlète voulant pratiquer la compétition, les seconds complètent les premiers lorsque les résultats escomptés deviennent sérieux et enfin, les troisièmes s'appliquent, en général, pour la compétition internationale ou dans les cas spéciaux de handicap sérieux. Chaque classe est structurée de la même manière que les autres: elle comprend toujours une partie physique, une partie fonctionnelle (ou physiologique) et enfin une partie mentale (ou psychique).
• La partie physique comprend : l'alimentation, le climat (air, soleil, altitude, environnement), l'hygiène corporelle, les habitudes de vie (travail, repos, loisirs, etc.);
• La partie fonctionnelle comprend : la culture .physique, la maîtrise technique, le contrôle neuro-musculaire (résistance, endurance, vitesse, souplesse, équilibre, agilité, décontraction, etc.);
• La partie mentale comprend: l'hygiène mentale, le développement des « forces morales », le climat social (famille, école, travail, etc.).
Nous envisagerons donc l'entraînement à la compétition comme une progression en trois stades. Il est évident, qu'aucun judoka ne peut se lancer (si doué soit-il) dans la compétition internationale, sans une longue et sérieuse préparation. Il commencera donc par le premier stade.
Celui-ci est celui des premiers shiais (tsukinami-shiai) et des premières compétitions régionales. .
Le second stade ajoute aux précédentes épreuves, la compétition nationale, mais aussi la course aux premières places. Un judoka est au second stade de la compétition lorsqu'il atteint les quarts de finale des coupes ou championnats nationaux. Le troisième stade n'est réservé qu'à une élite d'athlètes doués d'un physique hors pair et d'une structure mentale adéquate. A eux sont réservées les finales de championnats nationaux et toutes les compétitions internationales.
Le temps passé dans chaque stade varie considérablement d'un individu à l'autre, d'une méthode d'entraînement à l'autre. Voyons comment s'entraîner rationnellement dans chacun de ces stades.
