Après l'étude des brise-chutes et des deux saluts, le ritzurei et le zarei, le débutant apprendra la posture seiza qui est la position de repos et de méditation des judokas. Elle consiste à s'agenouiller en s'asseyant sur les talons, les pieds en extension. Cette position, assez pénible au début, permet, dès qu'elle est maîtrisée, de se relaxer rapidement et de récupérer en peu de temps un rythme cardio-pulmonaire normal. De plus, elle assouplit et fortifie les articulations des genoux et des chevilles. Il est essentiel de toujours garder la colonne vertébrale très droite, de porter les épaules naturellement en arrière et de poser les mains sur le bout des cuisses. Le judoka s'efforcera de tenir la position seiza sur le bord des tatamis, chaque fors qu'il ne travaille pas sur le tapis, afin de ne pas gêner les autres. Lors d'une explication ou d'une démonstration du professeur, tous les élèves s'asseyent en seiza sur les bords du tapis.
Le Judoka devra veiller à sa propreté : le corps et les pieds seront soigneusement lavés avant d'aller à l'entraînement; les ongles des pieds et des mains' seront coupés courts et limés. Le port d'objets, tels que montre, collier, bracelet, chaînette, bague, etc ... est prohibé sur les tatamis.
Ce qui suit généralement cette initiation à la vie du dojo est l'étude de la gymnastique spéciale préparatoire à l'entraînement judo. Elle est composée d'exercices d'échauffement, d'assouplissement et de musculation. Les premiers ont pour but de mettre en train l'appareil neuro-musculaire et d'activer les échanges physiologiques. Les seconds visent particulièrement l'élongation et l'assouplissement des muscles et articulations. Enfin, les troisièmes développent la force et la résistance des muscles particulièrement sollicités en judo. Ainsi, cette gymnastique très simple, exécutée au début de chaque leçon, permet au corps de s'adapter progressivement à l'effort. Il est donc logique que le schéma de cette courte leçon varie suivant le grade des pratiquants. Toutefois, le professeur veillera à déjà développer ou assouplir certains groupes musculaires chez le débutant, afin que son organisme soit prêt lorsqu'un grade plus élevé sera atteint. Ces exercices se feront à mains libres, pour arriver plus tard à l'entraînement complémentaire aux engins. Ils se composent d'exercices de rotation, de flexions, d'extensions et de contractions. Ils seront exécutés très souplement et sans excès. L'intensité sera progressivement augmentée ainsi que la durée générale de la séance. Un bon entraînement de ceinture noire comprend vingt minutes d'exercices préparatoires.
Après cet échauffement qui permet, en outre, d'éviter certains accidents physiologiques, le débutant s'initiera aux diverses formes d'entraînement. Celles-ci ont été mises au point par des experts de renom, tout au long de J'histoire du judo. Certaines formes sont accessibles au débutant, d'autres ne lui sont permises que plus tard, à partir de la ceinture orange ou verte. En voici la description.