lundi 22 juin 2009

DESCRIPTION GÉNÉRALE DES KATAS


Tous les katas du judo se pratiquent avec un partenaire, à l'exception de la première partie du seiroku-zen yo-kokumintaiiku.

Les deux partenaires exécutent une sorte de ballet silencieux ou deux forces antagonistes se livrent un combat sans merci.

Les deux adversaires peuvent être imaginés comme deux samouraïs très experts en arts martiaux, se rencontrant dans un endroit désert et engageant un duel où s'affrontent deux techniques, deux principes différents. La force pure, agressive, aveuglément positive et la force provoquée, souple et intelligente.

La concentration mentale est extraordinaire.

Pour perpétuer les principes et méthodes de cet art incomparable du combat, les anciens maîtres ont rassemblé les techniques les plus représentatives de chaque spécialité dans des groupes bien distincts : les katas de projection, de contrôle, d'atemi, etc ...

Un des adversaires représente la force agressive (Uke), l'autre, la force provoquée (Tori),

Comme cela se passait sur les champs de bataille médiévaux, rassaut est des plus sérieux, la tension mentale est grande, la courtoisie sera extrême.

Les deux partenaires se présentent en tenue correcte, l'un devant l'autre, à quatre mètres de distance. Ils retournent ensuite vers la place d'honneur (joseki) du dojo, où se trouvent généralement le maître ou professeur et les invités. Ils saluent ainsi en position debout le joseki et se retournent ensuite l'un vers l'autre pour se saluer mutuellement en position agenouillée.

En règle générale, après ce salut, les deux partenaires se relèvent et avancent d'un pas l'un vers l'autre. Après un court temps d'arrêt, le kata proprement dit commence. les déplacements (shintai) s'exécutent selon le cas en ayumi-ashi ou en tsugi-ashi. Toutes projections, coups ou -atemis seront appliqués dans la plus grande correction en respectant toujours les phases des tsukuri, kuzushi et kake. Uke prend généralement l'initiative de l'attaque (kumi-kata, poussée, déplacement, coups, etc ... ).

Pendant le kake, Tori seul exécute toutes les prises.

Après chaque groupe de mouvements, les partenaires reviennent à leur position de départ et corrigent rapidement leur tenue en se tournant le dos. A la fin de chaque kata, ils se saluent en position agenouillée, se relèvent et se tournent vers le joseki qu'ils saluent en ritsurei.



TRES IMP0RTAN T : Uke ne subit jamais passivement l'action de Tori. Il est positif dans son attaque ou sa résistance et ne se donne jamais, dans le mouvement de Tori. Par exemple, lorsque Tori projette Uke (nage-no-kata) ce dernier ne doit jamais se lancer pour aider Tori à projeter; au contraire, il résistera normalement afin que Tori puisse appliquer correctement un tsukuri, un kuzushi et un kake, comme dans un assaut normal.

Dans tous les katas, chaque mouvement a une place bien déterminée dans le déroulement des prises. Cet ordre est immuable. Les détails d'application ou de déplacement peuvent varier d'un maître à l'autre. Ceci importe peut. L'essentiel est d'exécuter le kata d'une manière certes cérémonieuse, mais très naturelle et très vraie. Seule compte l'authenticité de l'action. Il n'en reste pas moins vrai que le judoka devra sans cesse allier à l'efficacité des prises, la beauté des gestes. Un kata parfait est la réunion harmonieuse d'une suite de techniques efficacement exécutées avec sincérité et d'une réelle esthétique dans l'attitude et les mouvements.

Lorsqu'un judoka expérimenté atteint la maîtrise d'un kata, il constate que technique efficace et beauté ne font qu'un.