Généralités. La traduction correcte devrait être «saut enroulé», En fait il s'agit d'une «projection sautée de hanche en enrou-lement», Cette projection est un mélange parfait d'hane-goshi et de soto-maki-komi. Il s'agit donc d'une technique de hanche de grande amplitude. Tres viril et très efficace, ce mouvement semble disparaître des tatamis, surtout en compétition. il fut pourtant un mouvement très efficace employé par les anciens maîtres et il eut son heure de vogue aux compétitions des années 20. Comme harai-goshi et bien d'autres mouvements, cette technique est la déformation, au si l'on préfère l'évolution, d'un mouvement de base: hane-goshi. Les anciens judokas déformèrent tout d'abord ce mouvement en tirant le bras droit de leur adversaire sous l'aisselle et appelèrent cette technique hane-goshi-makikomi. Puis, pour renforcer le contrôle de makikomi, ils passèrent leur bras droit au-dessus de la tête de l'adversaire et enveloppèrent le bras droit de celui-ci pour se jeter au sol. Cela devint petit à petit un nouveau mouvement que l'on appela hane-maki-komi. Très efficace, il n'est plus guère employé qu'en enchaînement à hane-goshi. Il est particulièrement recommande aux judokas de petite taille.
Description globale. En partant d'hane-goshi classique, Tori dégage sa main droite et enroule Uke sur son corps en se jetant au sol.
En voici l'exécution : Uke et Tori sont en position naturelle a droite (migi-shizentai). Tori déplace son pied gauche entre les jambes d'Uke et lance hanche et jambe droite comme dans hane-goshi (fig.1). Tori tire Uke contre lui en tirant de sa main gauche le bras droit d'Uke versson extérieur gauche, tout en dégageant sa main droite et passant le bras droit au-dessus de la tête d'Uke (fig. 2). En pivotant son corps vers la gauche, Tori continue la traction de sa main gauche et soulève Uke de sa jambe droite fléchie (comme hane-goshi), tout en lançant son bras droit vers l'avant (comme pour une chute avant) (fig.3). Tori se lance alors au sol en y posant son bras droit et en détendant sa jambe fléchie (fig.4). Pendant tout le kake, il exécutera un mouvement d'enroulement vers la gauche en tirant de son bras gauche vers la hanche gauche, et en tournant également son corps vers la gauche. La chute d'Uke se fera ainsi sur le dos, Tori se trouvant couche sur son adversaire (fig. 5).
Opportunités. Les diverses opportunités d'hane-maki-komi sont pratiquement identiques à celles d'hane-goshi. Il est donc possible d'attaquer sur pied droit avance ou qui avance, ainsi que sur pied gauche qui se lance au moment précis ou celui-ci arrive à hauteur du droit. Enfin sur position jigotai et par réaction.
Points clés
• au départ, déséquilibrez également vers le haut, avec la main droite sur le revers gauche de votre adversaire. Pendant la rupture d'équilibre et la traction «enroulée» de la main gauche, passez alors rapidement votre main droite au-dessus de votre adversaire;
• prenez sa hanche droite plus haut que le coude avec votre main gauche;
• le pied gauche pi vote de manière à être tourne dans la même direction que les pieds de l'autre (vers l'avant);
• fléchissez légèrement la jambe gauche portante;
• lancez en sautant la jambe droite fléchie en baissant les hanches.
Le cote externe du genou droit se place contre le genou de l'adversaire;
• enroulez l'adversaire en tournant la tête vers la gauche.
Enchaînement -combinaison. Ce mouvement est par essence un entraînement et comme tout les mouvements en makikomi, il ne peut avoir qu'une suite logique : le combat au sol. L'arrivée typique de la chute favorise particulièrement les techniques d'osae-waza et notamment les kesa-katame.
Contre-attaque. Des le début du mouvement, il faut repousser l'adversaire sur son arrière gauche afin de briser son enroulement. Des lors, il est possible de contre-attaquer en utsuri-goshi, en sukui-nage spécial, voir même en ura-nage. Le surpassement de la jambe droite et la contre-attaque en sutemi, tel que sumi-gaeshi est possible, mais demande une très grande expérience.
Variantes et secrets. La main droite peut passer au-dessus du bras et rouler en cerceau pour la chute avant, comme nous venons de l'étudier (fig.3 et 4). Mais il est sou vent préférable de contrôler le bras droit de votre adversaire sous votre aisselle droite afin d'aider la traction de la main gauche (fig.6).
Une autre manière très efficace, mais dont la chute est moins contrôlable, consiste a passer le bras droit derrière la tête de l'autre et à lui saisir le cou (fig.7) comme dans Koshi-Guruma. Le mouvement est identique, mais la chute n'est pas toujours nécessaire.
Enfin une dernière variante, très peu utilisée et qui ressemble a un célèbre mouvement interdit de nos jours en judo:
Yama-Arashi. Le bras droit passe maintenant sous le bras d'Uke comme pour le seoi-nage. Le bras est semi-flechi (fig.8) et pourra recevoir Tori lors de la chute au sol.
