Cette histoire semble, à première vue, avoir moins de rapport avec le ju-jitsu. Elle renseigne néanmoins sur l'origine d'une école importante qui influence le ju-jitsu antique. Son enseignement à été transmis jusqu'a nos jours par tradition orale.
Le fondateur de cette école se nomme Takenuchi Hisamori.
Il excellait dans l'art du jo-jitsu (bâton). Désireux de se perfectionner, il fit une retraite dans un temple perdu dans ua montagne, ou il s'appliqua à l'étude de la technique d'attaque du bâton et s'y exerça en frappant sans arrêt un gros arbre. Debout, l'arme a son cote, il se concentrait, puis brandissait un bâton en se déplaçant avec souplesse vers le cote de l'arbre pour le frapper avec force et célérité. L'attaque ne devait durer qu'une fraction de seconde. Cette forme d'uchi-komi (voir pr. « L'entraînement ») était un exercice physique et psychologique. Après avoir appris comment se déplacer correctement, comment frapper avec précision, en alliant la vitesse et la force, il parvint à faire ses exercices dans un état mental de vacuité parfaite.
L'homme se livrait a cet exercice des heures durant, sans prendre de repos. Un soir, complètement épuise, il se laissa glisser au pied de l'arbre et s'endormit. Aussitôt sortit on ne sait d'ou un mystérieux moine errant, qui expliqua au dormeur qu'il devait réduire la longueur de son bâton pour gagner vitesse et précision. Il lui montra comment se déplacer plus aisément, profiter des erreurs de l'adversaire et employer soit un bâton court, soit une épée très courte. Pour terminer, il lui enseigna cinq manières d'immobiliser un adversaire.
Puis l'étrange personnage disparut. En réalité, le cerveau de Takenuchi venait d'opérer la synthèse de tous les réflexes accumules par l'expérience. l'homme ne tarda pas a appliquer son savoir et créa le gokusoku ou «art de combattre en tenue légère» (sous-vêtement de l'armure de guerre). Ces techniques permirent de développer les arts martiaux, tels que l'aïki-jitsu, le tam-bô, etc. l'influence de cette école sur le ju-jitsu fut indéniable.